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Cameroun : la DGSN promet des CNI en 48 heures

La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) du Cameroun a annoncé un tournant radical dans la délivrance des cartes nationales d’identité : un délai record de 48 heures. Cette réforme, présentée comme une révolution administrative, rompt avec des années de lenteurs chroniques où obtenir ce précieux document pertinent parfois d’un véritable parcours du combattant.

Des promesses de modernisation audacieuses

Photo : alwihda Info

Le nouveau système repose sur des innovations technologiques ambitieuses. Parmi elles, la possibilité de soumettre les demandes en ligne, un paiement facile via mobile, et une durée de validité étendue à 15 ans. Ces avancées proposent de transformer une procédure longtemps évoquée pour son inefficacité et ses multiples dysfonctionnements. La sécurisation des cartes contre les falsifications figure également parmi les priorités, avec un coût fixé à 10 000 FCFA.

Mais ces promesses suffiront-elles à rétablir la confiance des citoyens ? Pendant des décennies, la bureaucratie et les problèmes de double identité ont paralysé le système, nourrissant frustration et scepticisme.

Les zones rurales, grandes oubliées

Poste de Police de GBITI

Si l’annonce de la DGSN suscite l’espoir, elle révèle également des disparités géographiques inquiétantes. Les centres d’inscription restent concentrés dans les grandes villes, laissant les populations rurales en marge de cette modernisation. Ces dernières, déjà confrontées à des défis d’accès aux services publics, risquent d’être les grandes oubliées de cette réforme.

Un défi de crédibilité pour l’administration

Jusqu’ici, les lenteurs administratives étaient souvent justifiées par des problèmes structurels et la complexité de la gestion des doubles identités. Désormais, la DGSN devra prouver qu’elle est capable de tenir sa promesse : délivrer des cartes d’identité en deux jours, là où il fallait autrefois patienter des mois, voire des années.

Le directeur général de la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, joue sa crédibilité sur cette réforme. Si le succès de ce pari pourrait redorer l’image de l’administration camerounaise, un échec ne fera que renforcer la défiance d’une population déjà lassée des promesses non tenues.

En attendant, le doute persiste. La modernisation annoncée pourra-t-elle surmonter les écueils d’un système profondément enraciné dans ses lenteurs ? Seul l’avenir le dira.

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